Assurance vie : les erreurs à éviter pour maximiser votre placement

FINANCIER | 3 min. de lecture

L'assurance vie a connu une véritable résurrection en 2024, retrouvant sa place parmi les placements favoris des Français. Après plusieurs années de rendement peu attractif face à d'autres solutions d'épargne, elle a enregistré une hausse spectaculaire, attirant de nombreux investisseurs. Mais pour en tirer le meilleur parti, il est essentiel d'éviter certaines erreurs stratégiques.

 

Une dynamique historique : un engouement retrouvé

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2024, les dépôts sur les contrats d’assurance vie ont excédé de 29,4 milliards d’euros les prestations versées, un record jamais atteint depuis au moins une décennie. Ce chiffre est 22 fois supérieur à celui de 2023 (1,3 milliard d’euros), d’après France Assureurs.

Pour comparaison, le Livret A n’a progressé "que" de 21,4 milliards d’euros, soit plus d’un quart en moins. L’assurance vie s’impose ainsi comme le placement d'épargne le plus important pour les Français, dépassant les 2.000 milliards d’euros d’encours dès janvier 2025, avec un capital moyen par souscripteur excédant 100.000 euros. Pourtant, certaines erreurs peuvent compromettre sa rentabilité.

 

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1. Ne pas vérifier la solidité de l'assureur

Avant de souscrire un contrat d'assurance vie, il est crucial de s’assurer de la solvabilité et de la réputation de l’assureur. La durée de détention moyenne d’un contrat est d’environ 13 ans, ce qui implique un engagement à long terme. Un assureur en difficulté pourrait compromettre vos rendements, voire votre capital.

L’assurance vie ne doit pas être l'unique priorité absolue pour tous les investisseurs. Un jeune actif prévoyant un achat immobilier ou un investissement en actions pourrait trouver des alternatives plus adaptées (PEA, compte-titres, etc). De plus, pour les personnes mariées sans enfant, l'assurance vie n'apporte pas d'avantage successoral particulier, les époux étant déjà exonérés de droits de succession.

 

2. Rédiger soigneusement la clause bénéficiaire

Un aspect souvent négligé est la rédaction de la clause bénéficiaire. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) estime que 30% des clauses sont mal rédigées, ce qui peut entraîner des complications lors de la transmission du capital.

Une erreur fréquente consiste à nommer un bénéficiaire de manière nominative (ex. : "Mon conjoint actuel"). En cas de divorce, cela pourrait aboutir à ce que l'ex-conjoint perçoive les fonds, contrairement à la volonté initiale du souscripteur. Il est donc recommandé d’utiliser des formules plus génériques comme "Mon époux/épouse au jour de mon décès", afin d’actualiser automatiquement la désignation.

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3. Ne pas diversifier ses investissements

Une autre erreur courante est de miser exclusivement sur les fonds en euros. Ces fonds offrent une garantie en capital, mais leurs rendements sont souvent inférieurs à l’inflation, ce qui entraîne une perte de pouvoir d’achat.

Il est donc primordial d'insister sur l’importance de la diversification : Un particulier place souvent tout dans un fonds euros par souci de sécurité, mais cette stratégie limite les performances et peut s’avérer moins rentable à long terme.

L’idéal est d’intégrer des unités de compte (UC) à son allocation pour dynamiser son portefeuille. Si l’on a une horizon d’investissement de plus de 10 ans, il peut être pertinent d’investir dans des actions, du private equity ou des fonds diversifiés.

 

4. Sous-estimer l’importance des frais et de la qualité du service

Les frais sont un élément décisif dans la performance d’une assurance vie.

Parmi les frais courants :

  • Frais d’entrée : jusqu'à 3%, prélevés lors de chaque versement.

  • Frais de gestion : entre 0,5% et 4% par an, impactant directement la rentabilité.

  • Frais d’arbitrage : appliqués lors des modifications d’allocation d’actifs.

Un contrat avec des frais excessifs peut annuler toute rentabilité.

En parallèle, la qualité du service doit être examinée. Certains contrats anciens ou bancaires peuvent manquer d’actualisation et restreindre l’accès à des supports plus performants (private equity, ETF, gestion pilotée).

 

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Une gestion stratégique indispensable

L’assurance vie reste un excellent placement à condition d’en maîtriser les subtilités. Bien choisir son assureur, rédiger correctement la clause bénéficiaire, diversifier son portefeuille et surveiller les frais sont autant d’actions essentielles pour optimiser son rendement.

En prenant en compte ces différents facteurs, vous pourrez profiter pleinement des avantages fiscaux et financiers de ce placement, sans en subir les pièges. Une bonne stratégie d’investissement et une gestion régulière sont la clé pour faire fructifier votre capital tout en préservant votre patrimoine à long terme.

 

Article publié le 10 Mars 2025

Théophile CLÉMENT Consultant en gestion privée - Partenaire indépendant 8 articles rédigés

Ma recommandation : Télécharger le guide assurance-vie

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