Épargne : l'État peut-il puiser dans vos comptes en cas de crise ?
FINANCIER | 2 min. de lectureSommaire
Faillite, saisie ou dettes : l’État peut-il saisir l’argent des Français en période de crise ?Comment protéger son épargne en période de crise ?Au cours de leur vie professionnelle, les Français accumulent de l’épargne grâce à leur travail. Cet argent, économisé avec effort, permet de générer des intérêts au fil du temps. Mais en cas de crise économique, l’État a-t-il le droit de saisir cette épargne ?
La majorité des comptes d’épargne des Français, tels que le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS), le livret d’épargne populaire (LEP) et le livret jeune, sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. Toutefois, ce n’est pas le cas pour certains produits comme le plan d’épargne logement (PEL) et le compte épargne logement (CEL). L’État ne peut pas directement prélever de l'argent sur ces comptes, même pour payer l'impôt sur le revenu. Toutefois, dans certaines situations, comme une crise boursière ou pour rembourser la dette publique, il peut intervenir en abaissant le taux d'intérêt des comptes d'épargne.
Faillite, saisie ou dettes : l’État peut-il saisir l’argent des Français en période de crise ?
En 2014, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont adopté une directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances (BRRD). Ce mécanisme de renflouement interne permet de soutenir les banques en cas de faillite. En cas de crise, une banque peut faire appel à ses actionnaires et créanciers pour assumer une perte pouvant atteindre 8 % de son passif total. Si cette solution ne suffit pas, les déposants peuvent être sollicités, mais uniquement à partir d’un certain seuil. Ce dispositif a été mis en place en France en 2016 et concerne surtout les dépôts supérieurs à 100 000 euros. Un exemple similaire a eu lieu en 2013 à Chypre, où des mesures exceptionnelles ont affecté l’épargne des citoyens. La question reste donc : l’épargne des Français est-elle vraiment en danger ?
Heureusement, en cas de crise économique, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) protège l’épargne des particuliers, y compris les comptes courants, les livrets bancaires, les comptes à terme, les épargnes logement, ainsi que certains placements comme les actions et obligations. Cependant, certains comptes bénéficient d’une garantie spécifique de l’État, tels que le livret A, le LDDS et le LEP. Lors de la crise sanitaire, par exemple, le taux d’épargne des Français a considérablement augmenté. Il convient toutefois de noter que le FGDR ne couvre pas les sommes supérieures à 100 000 euros déposées sur ces comptes.
Comment protéger son épargne en période de crise ?
Même si le FGDR offre une certaine sécurité, les Français peuvent se retrouver limités dans leurs actions bancaires en période de turbulence financière. Par exemple, la loi Sapin 2 permet de bloquer temporairement le rachat des parts d’assurance-vie pour préserver la stabilité des marchés financiers. Pour diversifier et sécuriser leur épargne, les Français peuvent envisager d’investir dans l’immobilier ou dans des métaux précieux comme l’or et l’argent, qui conservent leur valeur même en période de dévaluation monétaire. Il est également conseillé de répartir l’épargne sur plusieurs types d’actifs. Enfin, investir dans un plan d’épargne retraite (PER) peut être une option intéressante, car les cotisations sont déductibles des impôts sur le revenu.
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