Impôts 2025 : les 10 nouveautés fiscales à connaître absolument
FINANCIER | 4 min. de lecture
Sommaire
1. Hausse de la taxe sur les transactions financières2. Dons aux associations : prolongation du plafond majoré3. Donations familiales : des exonérations exceptionnelles jusqu’en 20264. Cession de titres par les dirigeants partant à la retraite : abattement prolongé jusqu’en 20315. Fiscalité des locations meublées (LMNP) : les amortissements désormais pris en compte6. Fin de la réduction d’impôt pour les adhérents à un OGA7. Création de la CDHR : une contribution minimale pour les hauts revenus8. Réduction d’impôt pour les FCPI : taux relevé à 25 %9. Dispositif Loc’Avantages : prolongé jusqu’en 202710. Transmission de domaines viticoles et agricoles : abattements renforcésLa loi de finances 2025 introduit une série de mesures fiscales importantes qui impactent autant les particuliers que les investisseurs. Pour optimiser votre déclaration de revenus, il est essentiel de bien comprendre ces nouveautés. Voici les 10 évolutions fiscales clés à ne pas manquer cette année.
1. Hausse de la taxe sur les transactions financières
À compter du 1er avril 2025, la taxe sur les transactions financières (TTF) augmente. Elle concerne les achats d’actions de sociétés ayant leur siège en France et une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard d’euros.
Le taux de cette taxe passe de 0,3 % à 0,4 %. En 2024, cette imposition avait déjà permis à l'État de collecter plus de 2 milliards d’euros. Cette nouvelle hausse devrait générer 500 millions d’euros supplémentaires.
Impact direct : les investisseurs supportent un coût d’achat plus élevé, ce qui réduit la rentabilité nette de leurs investissements boursiers.
2. Dons aux associations : prolongation du plafond majoré
Les dons effectués aux associations d’aide aux personnes en difficulté donnent toujours droit à une réduction d’impôt de 75 %, dans la limite d’un plafond fixé à 1 000 euros.
Ce plafond exceptionnel, qui devait prendre fin en 2026, est désormais pérennisé. Pour les dons dépassant ce seuil, la réduction d’impôt est de 66 %, dans les limites habituelles de déductibilité.
À retenir : ce dispositif est une incitation forte à la générosité, tout en permettant de réduire son impôt de manière efficace.
3. Donations familiales : des exonérations exceptionnelles jusqu’en 2026
La loi de finances 2025 reconduit un dispositif d’exonération renforcée pour les donations familiales.
Pour en bénéficier, les sommes doivent être données à un enfant, petit-enfant ou arrière-petit-enfant (ou, en l’absence de descendance, à un neveu ou une nièce), et utilisées dans le mois pour :
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l’achat d’un logement neuf en résidence principale
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ou la réalisation de travaux de rénovation énergétique sur un logement.
Le régime prévoit une exonération d’impôt à hauteur de 300 000 euros par bénéficiaire, dans la limite de 100 000 euros par donateur. Par exemple, un enfant peut recevoir 100 000 euros de chacun de ses deux parents et de ses grands-parents.
Ce dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2026.
4. Cession de titres par les dirigeants partant à la retraite : abattement prolongé jusqu’en 2031
Les dirigeants qui vendent leur entreprise au moment de leur départ en retraite bénéficient d’un abattement fixe de 500 000 euros sur la plus-value de cession. Initialement prévu jusqu’à fin 2024, cet avantage fiscal est prolongé jusqu’au 31 décembre 2031.
Référence légale : article 150-0 D ter du Code général des impôts.
Cet abattement reste un outil de transmission d’entreprise particulièrement avantageux pour les dirigeants souhaitant optimiser leur fiscalité lors de leur départ.
5. Fiscalité des locations meublées (LMNP) : les amortissements désormais pris en compte
Le régime de la location meublée non professionnelle (LMNP), longtemps considéré comme très avantageux, subit une réforme importante.
Jusqu’à présent, les propriétaires déclarant leurs revenus au régime réel pouvaient amortir leur bien (c’est-à-dire déduire une partie de sa valeur chaque année), sans que cela n’augmente la plus-value à la revente.
À compter de 2025, cette exonération disparaît. Les amortissements déduits pendant la période de location viendront diminuer le prix d’achat du bien dans le calcul de la plus-value imposable, ce qui augmente mécaniquement le montant imposé lors de la vente.
Deux solutions permettent d’éviter cette taxation :
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Conserver le bien pendant 30 ans, durée au-delà de laquelle l’exonération totale d’impôt sur la plus-value s’applique.
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Transmettre le bien à ses héritiers, ce qui remet les compteurs à zéro sur la valeur d’acquisition.
6. Fin de la réduction d’impôt pour les adhérents à un OGA
Jusqu’à présent, certains professionnels, notamment les loueurs en meublé, pouvaient bénéficier d’une réduction d’impôt s’ils adhéraient à un organisme de gestion agréé (OGA) pour la tenue de leur comptabilité.
Cette réduction est supprimée par la loi de finances 2025. Cela réduit l’intérêt fiscal de cette adhésion, même si elle peut conserver un intérêt pratique en matière d’accompagnement administratif.
7. Création de la CDHR : une contribution minimale pour les hauts revenus
La loi de finances 2025 introduit une nouvelle contribution spécifique : la CDHR (Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus).
Elle s’applique aux contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse :
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250 000 euros pour une personne seule
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500 000 euros pour un couple
Si le total de l’impôt sur le revenu et de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) est inférieur à 20 % du revenu fiscal de référence, la différence est à verser au titre de la CDHR.
Les contribuables touchant des revenus d’activité (salaires, bénéfices) sont peu concernés, car généralement déjà imposés à plus de 20 %. En revanche, ceux qui perçoivent principalement des revenus du capital (dividendes, plus-values, intérêts), souvent taxés à 12,8 % au prélèvement forfaitaire unique, seront fortement impactés.
Le taux global d’imposition pour ces profils pourrait atteindre jusqu’à 37,2 % (12,8 % + 4 % CEHR + 3,2 % CDHR + 17,2 % prélèvements sociaux).
La CDHR s’applique à partir de l’imposition des revenus de l’année 2025.
8. Réduction d’impôt pour les FCPI : taux relevé à 25 %
Les investissements dans les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) ouvrent désormais droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 25 % (contre 18 % auparavant), pour les souscriptions réalisées en 2024 et 2025.
Cela représente une économie d’impôt pouvant aller jusqu’à :
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6 000 euros pour un couple (investissement de 24 000 €)
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3 000 euros pour un célibataire (investissement de 12 000 €)
Une opportunité à considérer pour les contribuables intéressés par le financement de l’économie réelle.
9. Dispositif Loc’Avantages : prolongé jusqu’en 2027
Le dispositif Loc’Avantages, qui permet aux bailleurs de bénéficier d’une réduction d’impôt s’ils acceptent de louer leur bien à un loyer inférieur au marché à des locataires modestes, est prolongé jusqu’au 31 décembre 2027.
Conditions principales :
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Le logement doit se situer dans une zone tendue
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Le loyer appliqué doit être inférieur au loyer de marché
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Le bailleur doit signer une convention avec l’Anah (Agence nationale de l’habitat)
Ce dispositif reste attractif pour les investisseurs immobiliers souhaitant conjuguer rentabilité et incitation fiscale.
10. Transmission de domaines viticoles et agricoles : abattements renforcés
La transmission d’exploitations agricoles ou viticoles bénéficie désormais de plafonds d’exonération beaucoup plus élevés :
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Jusqu’à 600 000 euros d’abattement pour un engagement de conservation de 5 ans (contre 300 000 € auparavant)
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Jusqu’à 20 millions d’euros pour un engagement de conservation de 18 ans (contre 500 000 € auparavant avec un engagement de 10 ans)
La réduction de 75 % sur les droits de mutation (donation ou succession) reste applicable dans ces nouvelles limites, favorisant la transmission intergénérationnelle du patrimoine agricole.
La loi de finances 2025 marque un tournant fiscal important, tant pour les investisseurs que pour les particuliers. Elle prévoit :
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Une augmentation ciblée des prélèvements sur les revenus du capital
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Des avantages fiscaux renforcés pour la transmission et les dons
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Une remise en question partielle de certains régimes avantageux, comme la location meublée
Pour tirer pleinement parti de ces évolutions, il est recommandé de revoir sa stratégie patrimoniale et d’être accompagné par un conseiller en gestion de patrimoine ou un expert-comptable.
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