Journée de solidarité pour les anciens : quel bilan ?
IMMOBILIER | 2 min. de lectureAu lendemain du lundi de Pentecôte, vrai jour férié pour les uns et journée de solidarité pour les autres, la question mérite d’être posée : les anciens profitent-ils réellement des fruits de cette «journée de solidarité» ?
Journée de solidarité et dépendance : rappel des faits
Après la canicule de 2003, les besoins en financement des établissements destinés à accueillir des personnes âgées et notamment les EHPAD, ont été mis en exergue.
En effet, face à une situation inhabituelle, en l’occurence une hausse forte et durable des températures, le manque de moyens des établissements spécialisés qui leur aurait permis de s’adapter rapidement à ce brusque changement de contexte s’est avéré criant, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît pour les occupants.
Suite à cette tragédie, il a été instauré une journée de solidarité prenant la forme d’une journée de travail effectif durant le lundi de Pentecôte. Le but final de cette manoeuvre visait à recueillir près de 2 milliards d’euros qui seraient redistribués aux différents EHPAD et autres maisons de retraites classiques afin d’adapter leurs locaux et éventuellement embaucher du personnel supplémentaire...
Même si cette démarche part d’une bonne intention, le résultat sur le terrain paraît aujourd’hui plutôt mitigé.
Des résultats pas toujours à la hauteur des espérances
En effet, 10 ans après, tout n’est pas règlé. Si les sommes récoltées sont bien de l’ordre de 2 milliards d’euros, tout cet argent ne va pas toujours à destination de la dépendance. Bien que de nombreux espaces climatisés ont pu être créés au sein des EHPAD, cela n’a pas pour autant permis d’améliorer significativement les conditions de vie des résidents de ce type d’établissements, notamment du fait que les besoins réels sont plus importants, surtout pour les résidences qui souhaitaitent embaucher du personnel qualifié supplémentaire, comme le souligne des gestionnaires d’EHPAD de la région Centre dans un article de la Nouvelle République en date du 17 mai 2013.
De plus, nombre de directeurs d’EHPAD avouent ne pas vraiment savoir sur quelles données s’appuie la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), organisme sépcialement créé pour l’occasion, pour distribuer les fonds collectés lors de cette journée de solidarité.
Entre motifs de satisfaction et bilan mitigé
Finalement, si la canicule de 2003 a permis de mettre en place cette mesure de solidarité qui a abouti sur des investissements supplémentaires pour les EHPAD et des contrôles accrus sur le terrain de l’ARS (Agence Régionale de Santé) afin de vérifier la bonne conformité des locaux, il semble malheureusement que cette nouvelle manne ne soit pas suffisante et qu’une plus forte transparence sur le terrain serait également nécessaire.
10 ans après, la journée de solidarité envers les seniors et la dépendance est finalement rentrée dans les habitudes de la majorité des travailleurs, ce qui constitue un bon point, mais c’est une mesure qui est encore largement perfectible, à tous les niveaux...
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