Moins de médicaments en EHPAD grâce aux ateliers

Le nombre de personnes âgées en France va augmenter significativement durant ces prochaines années. Ci bien que dans une vingtaine d’années les personnes âgées de plus de 60 ans représenteront un tiers de la population. La population que l’on appelle du 5éme âge de plus de 80 ans et dépendant aura, elle, doublé. Face à cette poussée du troisième, quatrième et cinquième âge, la France n’est pas du tout prête. Le manque d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes ou non est important car on ne peut aujourd'hui pas satisfaire la moitié de la demande. 

Dans ces conditions, le maintien à domicile est devenu un enjeu national. Dans cette recherche de la bonne santé, les établissements EHPAD cherchent eux aussi la solution. Est-ce que la consommation de médicament en EHPAD est encore la solution principale ? Est-ce que l‘activité physique a sa place ?

Des ateliers et moins de médicaments en EHPAD

D’après une enquête menée par le bureau de statistique DREES, « l’autonomie des personnes âgées dépend de ses capacités à réaliser des actes de la vie quotidienne ». Plus la personne sera amenée à bouger, se déplacer et plus son environnement lui permettra, plus la personne gardera son autonomie.

Cette approche non médicamenteuse est valable non seulement dans les établissements spécialisés type EHPAD, mais également pour tout un pays. La mise en place d’atelier afin de stimuler les sens des personnes âgées doit voir le jour. Ils permettront de tenir en éveil la motricité, la capacité intellectuelle ainsi que la cohésion sociale.

Les ateliers expérimentés par Korian

Cette stratégie non médicamenteuse a été expérimentée par le groupe Korian sur certains de ses établissements depuis maintenant un an et demi. L’expérience a été menée sur des résidents souffrants de trouble psycho comportementaux.

Il consistait à organiser des activités variées soit physiques, manuelles ou mentales. Cela allait de la promenade à la peinture en passant par le récit de vie ou l’atelier photo souvenir. Le but étant bien évidemment d’évaluer l’efficacité de la restriction de la consommation de médicament en EHPAD. Mais au-delà de l’aspect purement médical, le but premier était de procurer du plaisir aux personnes résidentes en leur offrant de l’animation et des échanges.

L’expérience semble avoir donné satisfaction aux aides soignants et aux personnes âgées. Ci bien qu’elle est poursuivie dans un maximum d’établissement. En terme de chiffre, le personnel a observé une diminution de 30 % de la prescription de neuroleptiques.

C’est donc une réussite qui devrait ouvrir de nouvelles perspectives à la prise en charge des personnes âgées.