Pourquoi les opérateurs ne craignent pas le projet de réforme de la dépendance ?
IMMOBILIER | 2 min. de lectureLe projet de réforme de la dépendance a été annoncé le 28 janvier dernier. Ce jour-là, les titres des promoteurs côtés en Bourse tels qu‘Orpea, Medica ou Korian avaient chuté assez lourdement. En effet, la Ministre chargée des personnes âgées et de l’autonomie, Michèle Delaunay, avait annoncé l’idée d’un possible encadrement des loyers des maisons de retraite. Deux mois après cette annonce, les trois titres ont redressé la barre et ont même dépassé leur valeur du 28 janvier.
Les opérateurs cotés ORPEA, MEDICA ou KORIAN connaissent une forte hausse de leur résultat
Sur cette dernière année 2012, Orpea et Medica ont connu une progression de leur chiffre d’affaires supérieur à 10%. Même Korian, qui est en dessous de ce seuil, a vécu une progression confortable en 2012 avec une augmentation de 9,2%.
Plus intéressant encore, lorsqu’on interroge Jean-Claude Marian, président du groupe Orpéa ou Yann Coléou, directeur général du groupe Korian, ils tablent sur une progression pour 2013 encore plus importante (+12% pou Orpea ; + 18% pour le groupe Korian).
Concernant leur excédent brut d’exploitation (EBE), la tendance est la même : ils ont augmenté de plus de 10% sur cette dernière année.
Il existe plusieurs explications à ces résultats extrêmement positifs que de nombreux secteurs envient, surtout aujourd’hui en période de crise.
Les 3 principales raisons qui poussent à être confiant face au projet de réforme de la dépendance
La première tient tout simplement à une réalité à la fois démographique et économique. Tout d’abord, comme dans la plupart des autres pays européens, le nombre des plus de 65 ans va doubler dans les trente prochaines années en France, celui des plus de 85 ans va lui être multiplié par 4. Ensuite, 116.000 lits représentant près de 20 % du parc total des EHPAD en France ne sont plus adaptés et devront être reconstruits. Ces travaux devraient représenter une dépense proche de 11 milliards d'euros que ni l'Etat ni les opérateurs publics ne pourront prendre en charge sans le relais du secteur privé.
La deuxième raison est que les baisses de tarifs redoutées après l’annonce de Michèle Delaunay le 28 janvier dernier doivent être relativisées. Il faut savoir que 4 lits sur 5 sont exploités par des établissements publics ou associatifs, dont les tarifs sont ainsi déjà encadrés par la puissance publique. De même, pour la totalité des lits (privés ou publics), la revalorisation des tarifs est déjà encadrée.
Enfin, la troisième raison tient au fait que les promoteurs tendent tous à se diversifier tant au point de vue sectoriel que géographique. En effet, de plus en plus d'opérateurs déclinent leurs services sous différents labels comme STEVA (Villa Beausoleil pour les EHPAD, Montana pour les résidences seniors), Dolcéa GDP Vendôme qui développe son propre concept d'appartements seniors haut de gamme (Villa Sully) ou tablent sur une forte diversification géographique comme ORPEA, Noble Age ou Colysée Patrimoine pour ne citer qu'eux.
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