Private equity : un placement à fort potentiel pour les épargnants

FINANCIER | 3 min. de lecture

Le private equity, ou capital-investissement, fait l’objet d’un engouement croissant. Autrefois réservé à une poignée d’investisseurs institutionnels ou de particuliers très fortunés, il connaît aujourd’hui une véritable démocratisation. Grâce à l’émergence de nouveaux véhicules d’investissement, à la baisse des tickets d’entrée et à son intégration dans des produits comme l’assurance-vie, cette classe d’actifs devient enfin accessible à un plus large public.

Mais derrière cette ouverture se cachent des opportunités réelles, des risques non négligeables et une logique de placement long terme qu’il faut maîtriser.

 

Qu’est-ce que le private equity ?

Le private equity désigne l’investissement dans des entreprises non cotées en bourse, à différents stades de leur développement. Il peut s’agir de jeunes start-up en quête de financement (capital-risque), de PME en croissance (capital-développement) ou encore d’entreprises en phase de transmission ou de réorganisation (capital-transmission, ou LBO).

L’objectif est d’accompagner ces sociétés dans leur développement, en espérant une plus-value à la revente des participations, souvent après plusieurs années. Contrairement à un fonds classique investi en actions cotées, l’investisseur ne bénéficie pas d’une liquidité immédiate ni d’un prix fixé par le marché. C’est un placement de conviction, à moyen-long terme.

 

Une ouverture récente aux particuliers

Jusqu’à récemment, investir en private equity nécessitait un ticket d’entrée élevé (souvent 100 000 euros ou plus), des connaissances financières pointues et l’accès à des réseaux spécialisés. Le fonctionnement des fonds était également peu adapté aux particuliers : périodes de souscription brèves, durée de blocage imposée, frais complexes.

Aujourd’hui, cette barrière est en train de tomber. Plusieurs évolutions rendent cette classe d’actifs bien plus accessible :

Tickets d’entrée réduits

De nombreux fonds sont désormais ouverts dès 1 000 euros, voire 500 euros dans certains cas, notamment via des partenariats avec des acteurs publics comme Bpifrance. Cette baisse du seuil d’accès permet à des épargnants disposant de patrimoines plus modestes de diversifier leur allocation.

Fonds « evergreen »

Les fonds dits « evergreen » sont des véhicules d’investissement sans échéance fixe, qui permettent une souscription continue, des versements réguliers et des rachats plus souples (même si ces derniers peuvent être encadrés ou pénalisés en cas de sortie prématurée). Leur fonctionnement fluide les rend particulièrement adaptés à un usage patrimonial à long terme.

Intégration dans l’assurance-vie

Certains contrats d’assurance-vie proposent aujourd’hui des unités de compte adossées à des fonds de private equity. Cela offre plusieurs avantages :

  • Une fiscalité plus douce en cas de retrait

  • Une gestion simplifiée via l’assurance-vie

  • Une diversification complémentaire aux fonds euros et aux unités de compte classiques

 

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Les atouts du private equity

Un rendement potentiel supérieur

Sur le long terme, les performances historiques du private equity sont généralement supérieures à celles des actions cotées. Cette surperformance s’explique notamment par :

  • L’accès à des opportunités hors marché

  • L’accompagnement actif des entreprises par les fonds

  • Une valorisation fondée sur des fondamentaux économiques, moins sensibles aux fluctuations boursières à court terme

Une diversification précieuse

Le private equity présente une faible corrélation avec les marchés financiers traditionnels. Il peut donc jouer un rôle clé dans la construction d’un portefeuille robuste, en atténuant la volatilité globale. Dans une allocation patrimoniale bien construite, il complète les actifs classiques comme les fonds euros, l’immobilier ou les actions cotées.

Un investissement dans l’économie réelle

Investir en private equity, c’est aussi soutenir le développement d’entreprises françaises et européennes, souvent innovantes ou porteuses d’impact. C’est un moyen d’orienter son épargne vers l’économie productive, tout en cherchant une performance financière.

 

Les risques et les limites à connaître

Un horizon d’investissement long

Le private equity n’est pas un placement liquide. Il faut généralement prévoir un horizon de 5 à 10 ans avant de récupérer son capital. Même avec les fonds evergreen, les rachats ne sont ni automatiques ni garantis.

Une absence de garantie en capital

Les entreprises non cotées sont plus vulnérables aux aléas économiques. Le risque de perte en capital est donc réel, même s’il peut être atténué par une diversification au sein du fonds.

Une compréhension indispensable

Le private equity reste une classe d’actifs complexe. Il est essentiel de comprendre la stratégie d’investissement du fonds, ses frais, sa gouvernance, et d’accepter le principe de l’illiquidité. Un accompagnement par un conseiller peut s’avérer utile, voire indispensable.

 

Pour quel profil d’investisseur ?

Le private equity peut convenir à un investisseur :

  • À la recherche de rendement long terme

  • Ayant une capacité d’épargne non mobilisable à court terme

  • Souhaitant diversifier son patrimoine au-delà des marchés cotés

  • Conscient du risque de perte en capital et de la faible liquidité

Il est en revanche déconseillé aux profils prudents, ou à ceux qui envisagent un besoin de liquidité rapide (projet immobilier, retraite proche, études des enfants, etc.).

 

Conclusion : une ouverture bienvenue, à condition d’être bien préparé

L’ouverture du private equity aux particuliers marque une évolution majeure dans la gestion de patrimoine. En rendant cette classe d’actifs plus accessible, plus souple et plus intégrée à des produits comme l’assurance-vie, elle offre de nouvelles perspectives de diversification et de performance.

Mais cette opportunité ne doit pas faire oublier la nature même du private equity : un investissement long terme, risqué, illiquide, mais potentiellement très rémunérateur. Il ne s’agit pas d’un placement de précaution, ni d’un outil de court terme, mais d’un levier de croissance patrimoniale à utiliser avec discernement, dans une logique structurée et adaptée à son profil d’investisseur.

 

Article publié le 31 Mars 2025

Antoine LE SAINT Consultant en gestion privée - Partenaire indépendant 13 articles rédigés

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