Récap des nouvelles SCPI qui ont été lancées en 2024 : quel millésime ?

2024 s’impose comme une année exceptionnelle pour le marché des SCPI, avec un nombre inédit de lancements et une forte tendance à la diversification sectorielle et géographique. Découvrez pourquoi ce contexte favorable attire autant d’acteurs, nouveaux comme historiques.

Une année 2024 marquée par un record de lancements

Le millésime 2024 semble s’annoncer exceptionnel en termes de création de nouvelles SCPI. En effet, pas moins de 18 véhicules immobiliers auront vu le jour au cours de l’année, un chiffre nettement supérieur à celui de 2023, où seulement 7 SCPI avaient été créées. Ce total dépasse également la moyenne des années précédentes, avec 11 lancements en 2019, 2021 et 2022. Seule l’année 2020, marquée par la crise sanitaire, avait enregistré un faible nombre de créations, avec 8 nouvelles SCPI.

Des conditions de marché favorables à la création de SCPI

Selon les gestionnaires de ces nouveaux véhicules, la dynamique actuelle du marché est propice à ces lancements. Depuis la baisse des prix des actifs immobiliers amorcée fin 2022 et la forte réduction des transactions, les investisseurs disposant de liquidités peuvent saisir des opportunités intéressantes. Cet argument, déjà avancé l’an dernier par certains acteurs du marché, perd cependant de sa pertinence à mesure que les conditions immobilières évoluent. Cela explique probablement pourquoi la majorité des créations a eu lieu au cours de la seconde moitié de 2024 : 12 SCPI ont été lancées entre juillet et décembre, dont 8 au dernier trimestre.

Une prédominance des SCPI diversifiées

Pour tirer pleinement parti de ce contexte, la plupart des SCPI lancées cette année misent sur une diversification maximale. Celle-ci se traduit par une variété d’investissements sectoriels et, dans de nombreux cas, par une ouverture à l’international. Cette stratégie permet de limiter les risques associés aux secteurs traditionnels, comme les bureaux, et de capter des opportunités sur des marchés immobiliers étrangers à des stades différents de leur cycle économique. Seules trois SCPI, parmi les 18 créées, ont adopté une approche thématique ciblée : Vitality (ClubFunding AM) axée sur le bien-être, Patrimonia Capital et Rendement (Patrimonia Capital) spécialisées dans les commerces et locaux en périphérie, et Épargne Pierre Sophia (Atland Voisin) orientée vers la santé. Par ailleurs, deux autres véhicules ont choisi de concentrer leurs investissements sur des zones géographiques spécifiques.

Des SCPI thématiques et régionales en minorité

Cinq SCPI ont opté pour une stratégie d’investissement focalisée sur une thématique ou une région. Parmi elles, Perial Opportunités Territoires privilégie les actifs situés dans les régions françaises. De son côté, LF Croissance & Territoires, relancée par La Française REM, adopte une approche similaire bien qu’elle ne figure pas dans le décompte des 18 créations. Enfin, Elevation Tertiom se concentre sur les territoires d’outre-mer. À l’exception de ces quelques cas, la plupart des nouvelles SCPI ont choisi une diversification sectorielle et géographique. L’Europe reste la destination privilégiée, bien que certaines, comme Corum avec Corum USA, aient décidé d’explorer d’autres continents. MNK Partners, avec la SCPI Reason, cible quant à elle les marchés de la zone OCDE.

Arkéa REIM clôture l’année avec la SCPI MomenTime

Arkéa REIM devrait lancer MomenTime début janvier 2025. Ce nouveau véhicule viendra compléter sa première SCPI, Transitions Europe, qui s’est concentrée sur la zone euro hors France. MomenTime élargira l’univers d’investissement en intégrant à la fois des actifs français et des biens situés au-delà de la zone euro. Cette volonté de proposer une offre complète se retrouve également chez d’autres gestionnaires, comme Alderan, dont la SCPI Comète, lancée fin 2023, offre une complémentarité sectorielle et géographique avec ActivImmo, son premier fonds.

Un équilibre entre acteurs historiques et nouveaux entrants

Enfin, on observe que les créations de SCPI en 2024 se répartissent de manière équilibrée entre gestionnaires historiques et nouveaux entrants. La moitié des véhicules ont été lancés par des acteurs présents sur le marché depuis plus de 10 ans, tandis que l’autre moitié provient de sociétés ayant moins de trois ans d’existence. En 2025, cette répartition pourrait évoluer au profit des gestionnaires historiques, plusieurs d’entre eux ayant déjà annoncé des projets en préparation.