Recentrage du dispositif Pinel, les conséquences
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Un recentrage sur les zones A, A bis et B1Des répercussions certaines sur le secteur de la constructionUne mesure justifiée ?
Le recentrage du dispositif Pinel a éliminé de ce dispositif huit millions de Français qui pouvait jusque là en bénéficier ! La loi Pinel vous permet de réduire vos impôts en investissant dans l’immobilier neuf. Ce chamboulement suscite des conséquences dont nous allons voir ensemble les grandes lignes et les probables changements pour le marché immobilier.
Un recentrage sur les zones A, A bis et B1
Le recentrage s’effectue sur les zones A, A bis et B1 pour 4 ans. Cela inclut Paris et sa banlieue proche, le littoral PACA et quelques métropoles régionales. En revanche, la loi Pinel ne comprendra plus la zone C en fin d’année. Cette mesure permettra à l’Etat une économie de 700 millions d’euros. Jusque là, tout semble indiquer que le gouvernement est gagnant dans cette affaire, mais c’est sans compter sur l’impact de cette décision sur la construction neuve. D’après Challenges, cela pourrait représenter une perte annuelle de près de 1,5 milliards en termes de recettes fiscales.
Des répercussions certaines sur le secteur de la construction
Retirer le Pinel aura des répercussions certaines sur le secteur de la construction. Assez logiquement, si les investisseurs n’achètent plus, les immeubles ne se construisent plus. En conséquence, on redoute une perte d’intérêt chez les promoteurs. Lancer un programme de promotion devient en effet risqué, dès lors qu’on est moins certain du nombre d’investisseurs acheteurs disponibles. La disparition du Pinel enraye donc les motivations à construire de l’immobilier neuf dans les régions concernées. Selon les chiffres de la fédération des promoteurs, ces territoires représentent 60 % des réservations de logements neufs. C’est une bonne partie de la France qui va tout simplement être oubliée.
Une mesure justifiée ?
Cette mesure prend place sans aucun doute dans le cadre des plans Macron qui consistent à encourager les contribuables les plus aisés à investir dans l’ "économie réelle". Le gouvernement se justifie en évoquant dans les zones B2 et C des plafonds de loyers bien supérieurs aux loyers des marchés, alors que le Pinel était supposé décourager cela. Certains chiffres soutiennent également cette décision, étant donné que, bien que les territoires ruraux occupent 70 % du territoire national, ils représentent seulement 10 % du nombre total de vente. De l’avis de CBanque, les investissements Pinel dans de telles zones sont parfois déconseillés de par la faible demande locative.
Mesure justifiée ou campagne "anti-immobilier" ? Aux yeux des investisseurs, la réponse importe peu, il faut rapidement se concentrer sur les conséquences et tirer des conclusions. Il est exagéré d’insinuer que l’essor de l’immobilier neuf dépendra totalement du Pinel. Cependant, le gouvernement a beau insister sur la notion de "transition progressive", on parle malgré tout d’écarter du Pinel un nombre croissant de territoires. C’est toute une réévaluation donc qui doit se produire dans les secteurs, tels que la construction, mais aussi pour tous les cabinets d’experts qui avaient fait du Pinel un choix d’investissement sûr. Et ce pas uniquement en vue du changement en fin d’année ! Ce que le gouvernement a commencé, il souhaitera probablement le finir…
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