Succession entre frères et soeurs : comment la préparer ?


 

Lorsqu'un décès survient, la question de la transmission du patrimoine entre frères et sœurs peut soulever des interrogations complexes. Contrairement aux enfants, les frères et sœurs ne bénéficient d'aucune réserve héréditaire, ce qui signifie que leur part d’héritage peut être inexistante en l’absence de dispositions spécifiques prises par le défunt. La transmission entre frères et sœurs est donc encadrée par des règles précises, notamment en matière de quotité disponible, de régime matrimonial et de droits de succession.

 

Les frères et sœurs ont-ils droit à l’héritage ?

Le Code civil établit un ordre de succession précis. En l’absence de testament, l’héritage est distribué aux héritiers réservataires, à savoir les enfants du défunt ou, à défaut, son conjoint survivant. Si ces derniers existent, les frères et sœurs n’ont aucun droit à la succession.

Toutefois, si le défunt ne laisse ni conjoint ni enfant, la succession est alors partagée entre ses parents survivants et ses frères et sœurs. Trois cas de figure sont possibles :

  • Les deux parents sont vivants : chacun hérite de 25 % du patrimoine, et les frères et sœurs se partagent les 50 % restants.

  • Un seul parent est vivant : il hérite de 25 %, tandis que les frères et sœurs se partagent 75 % du patrimoine.

  • Les parents sont décédés : les frères et sœurs reçoivent l’intégralité de la succession, répartie à parts égales.

En outre, un droit de retour s’applique si le défunt avait reçu des biens de ses ascendants et que ces derniers sont décédés. Dans ce cas, les frères et sœurs peuvent revendiquer la restitution de ces biens dans l’héritage.

 

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Peut-on favoriser un frère ou une sœur dans une succession ?

Si le défunt souhaite privilégier un frère ou une sœur, plusieurs solutions s’offrent à lui :

  1. Le testament : il permet de répartir la quotité disponible de son patrimoine librement. Si le défunt a des héritiers réservataires, il ne pourra léguer qu’une part limitée de son patrimoine.

  2. La donation : réalisée de son vivant, elle permet de transmettre une partie de ses biens en limitant les frais de succession.

  3. L’assurance-vie : les sommes versées à un bénéficiaire ne font pas partie de la succession et bénéficient d’une exonération fiscale sous certaines conditions.

Restrictions et précautions

Toute transmission doit respecter la réserve héréditaire, qui protège les enfants du défunt. En cas de contestation, un héritier lésé peut intenter une action en réduction pour récupérer sa part d’héritage.

 

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Quels sont les droits de succession entre frères et sœurs ?

Les successions entre frères et sœurs sont soumises à des droits de succession élevés. Chaque héritier bénéficie d’un abattement de 15 932 €, après quoi les biens transmis sont taxés selon le barème suivant :

Il existe cependant une exonération totale des droits de succession pour un frère ou une sœur si trois conditions cumulatives sont remplies :

  • Avoir résidé avec le défunt durant les cinq dernières années avant son décès.

  • Être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps.

  • Être âgé de plus de 50 ans ou souffrir d’un handicap empêchant l’exercice d’une activité professionnelle.

 

Comment éviter les frais de succession entre frères et sœurs ?

Pour limiter les frais de succession, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :

  • Donations anticipées : en effectuant une donation de son vivant, le donateur peut transmettre jusqu’à 15 932 € tous les 15 ans sans taxation.

  • Assurance-vie : elle permet de transmettre des sommes hors succession, avec une exonération fiscale allant jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire.

  • Donation-partage : permet de répartir les biens de son vivant, évitant ainsi les conflits futurs.

  • Création d’une société civile immobilière (SCI) : dans le cadre d’un patrimoine immobilier, la SCI permet une transmission progressive des parts sociales avec une fiscalité réduite.

 

Quel est le coût des frais de notaire ?

Les frais de notaire sont obligatoires lors d’une succession. Ils se composent de plusieurs éléments :

  1. Émoluments proportionnels : calculés selon la valeur de l’héritage.

  2. Frais d’enregistrement : dus à l’État pour la publication de l’acte de succession.

  3. Droits de partage : appliqués en cas de partage des biens entre plusieurs héritiers (2,5 % de la valeur des biens partagés).

Le coût total varie selon la valeur du patrimoine transmis, mais il peut représenter 1 % à 2 % de l’héritage brut.

 

Cas pratique

Prenons le cas de Patrick, célibataire sans enfant, qui décède en laissant un patrimoine de 1 000 000 €. Son testament désigne sa sœur Audrey comme bénéficiaire de sa quotité disponible.

  • La réserve héréditaire étant inexistante, Audrey hérite de la totalité des biens.

  • Après abattement de 15 932 €, le montant taxable est de 984 068 €.

  • Audrey est imposée à 45 %, soit un montant de 441 830,60 € de droits de succession.

Dans ce cas, une anticipation par donation ou assurance-vie aurait permis de réduire considérablement la fiscalité.

 

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Quelles sont les erreurs à éviter lors de la préparation d’une succession entre frères et sœurs ?

La préparation d’une succession entre frères et sœurs doit être anticipée pour éviter des complications fiscales et administratives. Voici les erreurs les plus courantes à éviter :

  1. Ne pas rédiger de testament : L'absence de testament empêche le défunt de spécifier ses volontés concernant la répartition de son patrimoine. En l’absence de ce document, la répartition des biens se fait selon les règles de la succession légale, ce qui peut ne pas refléter les souhaits du défunt.

  2. Omettre de faire une donation de son vivant : La donation permet de transmettre des biens de manière anticipée et d'éviter une taxation excessive au moment du décès. Sans donation, les héritiers devront payer des droits de succession élevés, pouvant aller jusqu'à 45 % entre frères et sœurs.

  3. Manquer d’anticipation fiscale : Ne pas optimiser la transmission du patrimoine peut engendrer une charge fiscale importante pour les héritiers. Des outils comme l’assurance-vie, la donation-partage, ou encore la création d’une SCI (Société Civile Immobilière) peuvent aider à réduire les impôts liés à l’héritage.

  4. Ignorer les règles de la réserve héréditaire : Si le défunt a des enfants, il ne peut pas disposer librement de tout son patrimoine. L’absence de respect des règles de la quotité disponible peut entraîner des contestations et des actions en justice.

  5. Ne pas consulter un notaire : Un professionnel peut aider à anticiper les problèmes potentiels et à structurer une transmission patrimoniale optimisée.

 

Comment gérer les conflits entre frères et sœurs lors du partage d’un héritage ?

Les conflits entre héritiers sont fréquents et peuvent prolonger le règlement d'une succession. Plusieurs solutions existent pour éviter que ces tensions ne dégénèrent :

  1. Favoriser la médiation familiale : Lorsqu’un désaccord survient, il est préférable de privilégier le dialogue. Un médiateur peut être sollicité pour aider les héritiers à trouver un terrain d’entente et éviter un contentieux juridique.

  2. Recourir à un notaire : Ce professionnel du droit peut jouer un rôle d’intermédiaire neutre en expliquant les règles légales et en proposant des solutions de répartition équitables.

  3. Établir un accord amiable : Si les héritiers parviennent à un consensus, ils peuvent rédiger un acte de partage amiable pour éviter une procédure judiciaire longue et coûteuse.

  4. En dernier recours, saisir la justice : Si aucun accord n’est trouvé, un juge peut intervenir pour trancher le différend. Cependant, cette solution est souvent longue, coûteuse et source de tensions familiales durables.

 

Que se passe-t-il si un frère ou une sœur refuse l’héritage ?

Un héritier a toujours la possibilité de refuser l’héritage qui lui est destiné. Cette décision peut être motivée par :

  • Une dette successorale : Si le défunt laisse plus de dettes que d’actifs, l’héritier peut choisir de renoncer à sa part pour éviter d’assumer ces dettes.

  • Une volonté de ne pas compliquer la succession : Certains héritiers préfèrent laisser leur part à d’autres membres de la famille.

Les conséquences de la renonciation à une succession :

  1. L’héritier renonçant est considéré comme n’ayant jamais été héritier.

  2. Sa part est redistribuée aux autres héritiers.

  3. Il est possible de renoncer à une succession tout en permettant à ses propres enfants de recueillir sa part successorale.

 

Comment déclarer une succession entre frères et sœurs ?

Une succession doit être déclarée à l’administration fiscale dans un délai de six mois après le décès (douze mois si le décès a eu lieu à l’étranger). Les étapes à suivre sont :

  1. Prendre contact avec un notaire : Il établira un acte de notoriété pour identifier les héritiers et organiser le partage des biens.

  2. Dresser un inventaire des biens du défunt : Comptes bancaires, biens immobiliers, véhicules, objets de valeur, etc.

  3. Réaliser la déclaration de succession : Ce document doit être rempli et déposé auprès de l'administration fiscale pour calculer les droits de succession.

  4. S’acquitter des droits de succession : Ces frais doivent être réglés dans les délais imposés pour éviter des pénalités de retard.

 

Anticiper la succession entre frères et sœurs est essentiel pour optimiser la transmission et réduire les coûts fiscaux. Grâce à des solutions comme le testament, la donation et l’assurance-vie, il est possible de préserver son patrimoine et d’éviter les conflits familiaux. Une bonne planification permet non seulement de réduire les droits de succession, mais aussi d’assurer une répartition équitable des biens entre les héritiers.

 

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